EAC

Éducation artistique et culturelle

Ancienne prof dans les disciplines artistiques, en collège, lycée et lycée professionnel, diplômée d’une maîtrise d’arts plastiques et sciences de l’art, œuvrant aujourd’hui dans la valorisation du patrimoine et de la culture, rien ne me semble plus naturel que de proposer aux enseignants des programmes d’éducation artistique et culturelle.
Explorer les arts plastiques ou les arts appliqués, établir des passerelles entre les disciplines, c’est ce qui m’anime aujourd’hui. Faire de la peinture, de la sculpture, du costume, du design graphique, des outils d’expression, de découverte du patrimoine qui nous entoure, me semble particulièrement inspirant.

Je propose ici quelques pistes de projets. Mais explorer l’art, l’histoire et le patrimoine est une activité quasi infinie (c’est d’ailleurs ce qui est formidable !), alors si vous avez d’autres sujets en tête, partageons-les ! Je vous proposerai un projet bien ficelé et personnalisé.


Quels sont les piliers de l’EAC ?

À quoi ça sert ?

  • À permettre à tous les élèves de se constituer une culture riche et cohérente, de la maternelle à la fin des études (même supérieures !), et pas qu’aux élèves, car l’éducation artistique et culturelle peut être aussi dispensée dans d’autres cadres : enfants hospitalisés, Ehpad, etc.
    On peut alors proposer un thème de travail (un monument, un événement historique, un patrimoine immatériel, etc.) qui sera le point de départ, on pourrait dire le « sujet prétexte » à la création artistique.
  • À développer et renforcer la pratique artistique
  • À permettre la rencontre des artistes et des œuvres, la fréquentation des lieux culturels.

Quelques exemples d’actions

Pour des primaires

Et si on visitait l’atelier d’un sculpteur de notre région ?

Pour développer la curiosité et la culture :

  • Pour apprendre à identifier des formes, des couleurs, des manières de composer
  • Pour évoquer les différences entre la figuration et l’abstraction
  • Pour démontrer que l’émotion n’est pas forcément une histoire de figuration
  • Pour apprendre à faire avec des outils peu coûteux (par exemple du grillage à poule, du papier journal et de la colle à papier peint, de la peinture) et à économiser les matériaux.
  • Pour apprendre à reconnaître le travail d’un artiste de son territoire.

Créer une ou plusieurs œuvres collectives


Pour des collégiens

Premier exemple : les Delaunay

J’ai travaillé il y a quelques années avec des élèves de cinquième à partir du travail de peinture de Robert et Sonia Delaunay, dont ils avaient découvert l’œuvre au Musée d’art moderne de la ville de Paris. Je les ai accompagnés pendant 4 mois pour qu’il créent et réalisent des costumes de scène, imaginés à partir des formes et des couleurs emblématiques de ces œuvres. Les élèves ont fait appel à leur imagination, à leur bon sens, pour créer un ensemble d’une dizaine de costumes. Mon travail consistait à les guider, pour qu’ils parviennent à analyser par eux-même les formes, les couleurs, l’organisation de l’espace, la composition. Ensuite, je les amenais à définir comment fabriquer un costume, qu’est-ce qu’il faut faire pour que ça ait de la tenue, quels matériaux mettre en œuvre. Puis ils ont réalisés leurs premiers croquis colorées, pour enfin passer à l’étape de création de leur costume : cartons, fil de fer, papier crépon, peinture, agrafeuses, scotch… les techniques étaient libres, basées sur de la récupération et un peu de matériel de base.
Par la pratique artistique, ils ont appris qui était Sonia Delaunay, quelles sont les caractéristiques principales de son art, comment on peut reconnaître l’une de ses œuvres.
Pour restituer ce travail collaboratif, dix élèves ont porté chacun un costume et ont défilé devant leurs professeurs et l’ensemble des élèves du collège.

Créer une collection de costumes de scène à partir du travail d’un artiste.

Deuxième exemple : Jim Sévellec

Autour du travail de Jim Sévellec à la Tour Tanguy (Brest), j’ai conçu et animé un atelier de création de diorama, à l’intention de collégiens, en partenariat avec leurs enseignants en histoire et en arts plastiques.

Déroulé de l’atelier :

  • Visite de la tour Tanguy par la classe de Gaëlle Le Lay, le 20 mai, découverte des dioramas de Jim Sévellec. Le diorama est un outil qui permet de raconter une histoire, ceux de la Tour Tanguy relatent les grandes lignes de l’histoire de Brest.
  • Journée de création d’un diorama le 3 juin au collège : timing serré ! Présentation de la technique proposée : dessiner des personnages inspirés des dioramas de Sévellec, les plastifier pour les rigidifier, les découper puis créer une encoche pour que le personnage puisse se glisser sur un support cartonné. Mettre en scène les personnages et les édifices de la ville dans une composition imaginée en groupe.

Créer un diorama de la ville avec une multitude de petits personnages emblématiques.

Découvrir en détail le projet Jim Sévellec


Pour des lycéens

Des exemples de projets pour des lycéens morlaisiens. J’ai imaginé ces ateliers à faire en ville, à pied, pour éviter les surcoûts de transports qui constituent souvent un frein aux projets pédagogiques. Mais chaque ville a ses spécificités, son histoire, son patrimoine : partagez avec moi vos idées, vos objectifs !

Connaître notre histoire pour être vigilant face à l’obscurantisme

Vivre sous l’Occupation allemande dans ma ville : s’appuyer sur des œuvres fortes, peintures et dessins de Louis Le Gros, Mathurin Méheut, Pierre Cavellat, etc. « La peinture peut-elle servir le propos historique ? Comment les peintres expriment-ils la douleur par leur art ? Pourquoi ces œuvres ont-elles une dimension universelle ? »
. Analyse des œuvres en lien avec le sujet choisi
. Créer des contenus pédagogiques
– le fond : définition des contenus de rédaction (appuyé par les professeurs d’histoire et de lettres)
– La forme : avec quels outils, quels moyens, peut-on valoriser les contenus de l’exposition ? Travail d’illustration, de mise en page, de design graphique.

Créer une exposition qui mêle histoire nationale et histoire locale, design graphique et écriture.

Une ville en évolution : une histoire locale de l’urbanisme

Ici coule une rivière : porter son regard sur l’actualité de la ville avec la réouverture de la rivière de Morlaix, regards sur son histoire.
. Découvrir Morlaix en peintures : la peinture comme témoignage d’un paysage urbain et d’un patrimoine maritime.
. Travailler sur un projet créatif avec un plasticien : ma ville, son plan d’hier, son plan d’aujourd’hui, la rivière comme lien, comme paysage, comme lieu de commerce et de transport.

Créer une œuvre plastique d’envergure, inspirée des évolutions du paysage urbain autour de la rivière de Morlaix.

LA RIVIÈRE DANS L’art, prétexte à porter son regard sur :

  • L’eau, ressource à préserver.
  • L’eau, élément définissant les espaces urbains et les architectures (maisons d’armateurs, cales et moles, maisons de villégiature, etc.).
  • L’envasement de la rivière : la réutilisation des sédiments de dragage portuaire pour des créations de design.
  • La biodiversité autour de la rivière : les espèces animales et végétales à préserver.

Créer un carnet d’artiste autour des thématiques fortes : écologie, biodiversité, patrimoine naturel, bâti et immatériel d’une rivière bretonne.


Pour des étudiants

Le design graphique au service du patrimoine

Comment transposer graphiquement un événement, une période, un lieu, comment le graphisme peut-il se mettre au service de la médiation ? Provoquer une émotion qui amènerait le public à porter de l’intérêt à un sujet, lieu, à une œuvre ?

Comment l’art peut-il amener le public à regarder le patrimoine sous un angle différent ?

Comment monter un projet cohérent d’œuvres in situ, comment les choisir, comment accompagner les artistes, comment expliquer les œuvres au grand public ?


Les compétences engagées par l’agence pour vous accompagner sur un projet d’éducation artistique et culturelle :

  • Accompagnement des enseignants pour définir, selon leurs attendus, un sujet prétexte.
  • Proposition d’un projet clé en main : visites de musée, œuvres à observer, outils d’analyses des dites œuvres, proposition d’un projet créatif (exposition, sculpture, diorama, journal, scénario de petit film, etc.)
  • Mise en œuvre du projet artistique : proposition d’un calendrier, d’un type de réalisation (sculpture, exposition, fresque…) d’une finalité de restitution du travail accompli par les élèves (inauguration d’une expo, défilé, diffusion, etc.).
    Mon approche consiste à accompagner les élèves et leur(s) professeur(s), non pas de faire à leur place, de les guider pas à pas pour que le projet soit vécu comme une expérience inédite, qu’ils soient fiers d’avoir enrichi leur savoir et d’avoir réalisé un travail, une œuvre commune.

Financer son projet d’éducation artistique et culturelle

Établir ses financements :

  • Établissement (l’établissement doit participer sur ses fonds propres)
  • Canopé
  • DRAC Bretagne : la demande doit se faire auprès du Ministère de la culture
  • Municipalité, agglo, EPCI, Département, Région
  • Mécénat
  • Financement participatif