« Avant-Après » : quand l’agence retravaille des contenus fournis

Il arrive parfois qu’une première base de contenus me soit fournie. C’était le cas pour ce projet de parcours d’interprétation du patrimoine, une commande de la Ville de Landivisiau.
Le travail a été déjà bien amorcé par le service culturel de la Ville. J’ai reçu des textes bien fournis et des images pour les illustrer.
Ces textes et images ont d’ailleurs fait l’objet d’une édition : « Parcours Landivisiau . Au cœur du pays des enclos paroissiaux ». Par conséquent, répéter mot à mot les contenus du livret sur les panneaux d’interprétation du patrimoine ne représentait pas un grand intérêt.
Vous en convenez ?


La demande ici, c’est que je retravaille les contenus pour que les panneaux soient plus attractifs, plus faciles d’accès et de lecture ; pour faire simple, qu’ils soient agréables à découvrir, suscitent la curiosité du public, l’entraine dans une histoire ou plusieurs petites histoires à retenir.

Mais pour vous, cher lecteur, tout ce ceci n’est pas forcément très clair. Aussi vais-je me plier à un exercice comparatif, avec un « avant-après », qui devrait être plus parlant.

Panneau version 1 : contenus du client


Ici, les contenus fournis par le service culturel de la Ville de Landivisiau, simplement mis en forme par mes soins :
on observe que le texte est dense, que le dessin avec un plan difficile à comprendre. La matière est là, et le travail fourni par le service culturel est de qualité. Il va me servir de base sérieuse pour entamer mes recherches.


Panneau version 2 : contenus retravaillés par l’agence


Vous saisissez la différence ? Et bien en fait, c’est exactement pour cet apport que le service culturel de la Ville de Landivisiau m’a consultée.


Quels sont les apports de ma proposition ?

  • Moins de texte, c’est plus de chances de partager de l’information avec le public
  • Le plan en dessin dans la version n°1 a été refait, il a été complété avec des pastilles numérotées qui renvoient vers une légende. Les dessins des façades des édifices légendés sont très difficiles à comprendre et à envisager dans un paysage urbain actuel. Je les supprime car ils n’apportent pas d’information nécessaire.
  • On organise les contenus différemment : avec plusieurs niveaux de lecture, des intertitres et des zones de texte courant en quantité raisonnable.
  • On fait usage d’un style rédactionnel accessible.
  • On complète avec des contenus qui apportent un contexte : et si on expliquait le fonctionnement d’une tannerie ? C’est une activité qui n’existe plus sur la commune et qui mérite peut être quelques explications ?
    Je propose de montrer au public les différentes étapes du travail des peaux : je réalise une illustration accompagnée d’un court texte explicatif.

Un autre exemple « avant » ?

Que remarque-t-on ?

  • Que c’est particulièrement dense, qu’il y a beaucoup de texte
  • Que les contenus sont donc difficile à aborder

Redéfinir les contenus, les réorganiser

Par quels moyens ?

  • En apportant du contexte, ici matérialisé par des repères chronologiques qui permettent de situer l’ossuaire et son histoire mouvementée dans le temps. En une frise chronologique, on raconte l’essentiel de cet édifice : les contenus sont plus faciles à découvrir présentés de cette manière concise.
  • En établissant des comparaisons avec d’autres ossuaires d’autres enclos paroissiaux.
  • En faisant un focus sur la spécificité des enclos paroissiaux du Finistère : le traitement de la mort.
  • En variant les niveaux de lecture, toujours, et les modes de présentation : images rondes, rectilignes, dessin.
  • En incitant le public à porter son regard sur les détails de l’architecture avec le focus « observez ».

Un projet de parcours d’interprétation du patrimoine ?
Appelez-moi au 06 62 20 69 41 ou envoyez-moi un mail à violaine@violaine-pierret.com

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